Le Menhir de Simandre, seul aujourd’hui, était
suivant la tradition, accompagné de deux autres ; ces trois
pierres formaient un triangle. Une de ces pierres, la première
arrachée sert de pont devant les pelles du moulin de
Tournesac. La dernière arrachée était dans une haie à quelques
mètres au sud de celle qui reste ; elle est restée longtemps
en trois morceaux sur le bord ouest de la route de Simandre à
Chavannes, à quelques mètres au soir de sa première position.
La pierre levée de Simandre marque la limite entre les campagnes où les femmes portent le bonnet comtois et celles où elles portent le bonnet des cavettes. C’est une de ces pierres à superstition où l’on se frotte encore pour avoir des enfants ; elle a sur le côté une entaille en demi-cercle.
La tradition dit que trois fées allant à la veillée de Banchin à Thiole, prononcez Thieule, plantèrent leurs quenouilles qui devinrent les trois pierres fittes ; mais nous n’avons jamais entendu dire dans le pays que l’on aille se frotter contre ces pierres.
F. TARDY (1892)
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