Lorsqu’en 1578, on eut creusé une nouvelle
passe pour y faire couler l’Adour, et mettre Bayonne en
communication plus directe avec la mer, on prévint les capitaines
des navires que la passe du Boucau allait être bouchée ; ils
se hâtèrent de la quitter, sauf le capitaine du Moyzan, dont
l’entêtement était proverbial ; il resta, mais les sables,
en s’amoncelant devant et derrière son navire, formèrent un
étang.
Le capitaine resta seul à bord, attendant que la passe se rouvre ; peu à peu les tarets rongèrent la coque de son bateau qui, un jour, s’abîma ; mais les vieux pêcheurs prétendirent que le capitaine, ayant fait un pacte avec le diable, s’était sauvé par-dessus les sables.
Le capitaine resta seul à bord, attendant que la passe se rouvre ; peu à peu les tarets rongèrent la coque de son bateau qui, un jour, s’abîma ; mais les vieux pêcheurs prétendirent que le capitaine, ayant fait un pacte avec le diable, s’était sauvé par-dessus les sables.
Paul SÉBILLOT (1904)
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