Le marteau du maçon

Ecusson de l'Allier
Sur un plateau très élevé et voisin de Verneuil, on aperçoit de très loin les deux bourgs extrêmement rapprochés de la Féline et du Thé, (les orthographes actuelles sont Laféline et le Theil) tous deux ayant des églises romanes à flèches très élancées. 

On raconte que les couvreurs qui ont bâti ces clochers, travaillaient si près les uns des autres, qu’ils échangeaient leurs outils en travaillant. Écoutez les habitants, ils vous diront encore, sur la foi d’une légende, que le seigneur du Thé, voyant dresser la pyramide de la Féline, désira qu’un semblable monument s’élevât sur sa terre. 

Il vint en conséquence trouver le maçon constructeur, et le pria de lui prêter le secours de son art pour bâtir une flèche. Alors le maître de l’œuvre, inspiré d’une pensée et d’une puissance divines, lança avec force son marteau dans la seigneurie du Thé, et l’église qu’on voit aujourd’hui apparut tout à coup à l’endroit même où le marteau était tombé.

Georges TOUCHARD-LAFOSSE (1841)

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