L’impôt n’était pas moins ingénieux autrefois qu’aujourd’hui. Du temps de César, chaque troupeau de 100 moutons était frappé d’un impôt particulier. Pour échapper à la perception, les conducteurs n’avaient jamais que 99 moutons à la fois : frustré quotidiennement de la sorte, un des collecteurs prit le parti de compter le berger pour compléter le troupeau. Quatre-vingt-dix-neuf moutons et un Champenois, s’écria-t-il, font cent bêtes ; et il perçut l’impôt. Nous ne garantissons pas le fait, mais il est à l’état de tradition chez tous les chroniqueurs.
Amédée AUFAUVRE (1848)
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