Au milieu du XIXe siècle, une épidémie de
choléra sévissant à Nogent-le-Rotrou, la municipalité, par mesure
d’hygiène, ordonna d’arroser, chaque matin, le devant des
maisons. (La source des Lambert, à cette époque, n’alimentait pas
encore la ville). Les paysans percherons se firent rares le jour du
marché : ils prirent cette mesure d’hygiène pour un maléfice
qui n’avait d’autre but que celui de vicier l’air et de
répandre le choléra. Les Nogentais, de leur côté, s’enfermaient
chez eux, aussitôt après l’arrosage, persuadés que les miasmes
seraient absorbés par les campagnards en arrivant à la ville ;
après quoi, ils pouvaient sortir sans crainte.
Félix CHAPISEAU (1902)
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