À Villers-Cotterets, on raconte, dans quelles circonstances François Ier rendit une ordonnance pour faire écrire en français les actes judiciaires et administratifs (la célèbre ordonnance de Villers-Cotterets de 1539, qui réglait bien d’autres matières).
Le roi chassait avec des seigneurs de sa cour, lorsqu’il rencontra dans la forêt un paysan, avec une charge de « cotterets », qui, sans savoir qui il était, lui adressa la parole en tapant familièrement son cheval. Le roi, qui n’était pas fier, sourit et l’écouta.
– Tenez, monseigneur, lui dit le paysan en lui montrant quelques pistoles qu’il avait à la main, voilà ce qu’ils m’ont donné à la recette de Longpont pour une charge de cotterets (la légende doit être ici altérée, car on ne voit pas du tout pourquoi le paysan a reçu cet argent. Est-ce de la monnaie qu’on lui rendait sur une somme plus forte ? Payait-il une redevance ? Était-ce le dénouement d’un procès ?). Dites-moi si j’ai mon compte. Je n’y comprends rien, à leurs grimoires en latin.
Le roi se montra très frappé de cette plainte. En rentrant au château, il réunit tous les seigneurs des environs dans la salle des États, et il rendit son ordonnance.
A. DAUZAT (1902)
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