C’est
à Riez, que cette fête se célèbre, durant les trois
jours de la Pentecôte. Elle consiste en un combat simulé entre des
chrétiens et des Sarrasins, combat auquel on donne, dans le pays, le
nom de bravade. Les habitants aisés, vêtus à la hussarde,
composent un corps de cavalerie, et les personnes moins riches se
forment en compagnies de fantassins. Les infidèles ont des cocardes
vertes et des enseignes de la même couleur. Un fort, construit en
planches et orné de verdure, est attaqué le dimanche et le lundi
par les chrétiens, qui font une ample consommation de poudre. Ce
fort est pris d’assaut le troisième jour, on le saccage, et l’on
emmène les Sarrasins prisonniers jusqu’aux portes de la ville. Ce
brillant fait d’armes se termine par un festin ; et, le
lendemain, tous les combattants vont à Saint-Maxime pour remercier
le patron de la ville de ce que personne n’a été blessé. Dans
l’église, le commandant de la bravade désigne son successeur pour
l’année suivante en lui plaçant son chapeau sur la tête, et
celui-ci tire un coup de fusil dans l’église, en signe
d’acceptation.
Alfred de NORE (1846)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire